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Justice

655 MILLIONS DE FCFA : LE PRIX SUPPOSÉ DE L'ÉVASION DU PR LEE WHITE

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Lee White (58 ans), n’est plus au Gabon. Il a pris la poudre d’escampette. Alors qu’il avait été placé en résidence surveillée le 4 octobre dernier, il a réussi à sortir du territoire national.

Une évasion qui ressemble à un film américain. L’homme s’est extirpé du Gabon en invoquant des raisons de santé. Lee White a indiqué qu’il souffre de problèmes de l’appareil circulatoire, plus précisément des vaisseaux sanguins et aurait des écoulements de sang, selon une source proche du ministère des Affaires étrangères.
Les problèmes de santé que l’ancien membre du gouvernement a évoqué ne pouvaient seules assurer son départ du pays. Lee White aurait corrompu une chaîne de responsables de la haute administration gabonaise en dépensant la rondelette somme de 655 millions de francs CFA pour s’évader du Gabon. Cette somme aurait fait tourner la tête de certains de ces responsables qui ont pesé de tout leur poids pour que Lee White file à l’anglaise. 
Si Lee White a clairement quitté le pays avec  la bénédiction des nouvelles autorités, il a bénéficié des appuis extérieurs pour décamper. 
Le lobbying exercé par le Commonwealth a fait sauter les derniers refus comme un château de cartes. L’ex-ministre des Eaux et Forêts a négocié auprès de la secrétaire générale du Commonwealth pour qu’elle demande aux autorités gabonaises de faciliter son départ. Patricia Scotland, a joint Régis Onanga Ndiaye, le ministre des Affaires étrangères, qui a dû s’en remettre à la présidence de la Transition, explique une source proche du ministère des Affaires étrangères. 
Pour des raisons humanitaires et sanitaires, la présidence de la République a accepté qu’il aille se faire soigner à condition qu’il revienne au Gabon. Au cas où il ne rentrerait pas au pays, un mandat d’arrêt international pourrait être émis à son sujet.  

Selon une source judiciaire et le Syndicat national des professionnels des eaux et des forêts (Synapef), Lee White aurait attribué deux permis dont l’un sur une superficie de 57 000 hectares et 97 000 hectares pour le second alors que le plafond d’un permis est de 50 000 hectares selon le Code forestier gabonais. 

Britannique et écologiste,  naturalisé gabonais, il avait été nommé le 10 juin 2019, ministre des Forêts, de la Mer et de l’Environnement par Ali Bongo Ondimba. Mi-2021, Lee White avait été accusé de détournement de fonds par l’Agence Française de Développement (AFD) en effectuant des «dépenses inéligibles» au projet de Contrôle de l’aménagement forestier (CAF) visant à appuyer l’État gabonais dans le suivi et le contrôle de la gestion forestière.


Le départ de Lee White du Gabon serait définitif


Pour certains proches de ce dossier, Lee White serait parti définitivement du Gabon. L’Européen ne viendra plus en Afrique. Malgré les apparences, son cœur n’a jamais été au Gabon. Sa femme et ses enfants ne demeurent pas au Gabon depuis de très nombreuses années. Il s’est longtemps préparé à un départ définitif du Gabon. C’est pour cela qu’il n’a acheté aucun véhicule personnellement. Il vivait de façon austère dans sa maison. Ce qui était étonnant au regard du traitement financier que reçoit un ministre gabonais. 
Il aurait toujours vécu avec un pied au Gabon et un autre en Europe. Le naturalisé ne possédait qu’un seul compte bancaire qu’il aurait vidé avant de s’en aller hors du Gabon. Ce serait une surprise si Lee White revenait au Gabon pour répondre de ses actes.

Par Pamphile EBO

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